C'était il y a quatre ans et je tentais tant bien que mal de supporter cette année de pandémie.

Du haut du septième et dernier étage de mon immeuble parisien, j'avais décidé que je ne céderai pas à la tristesse. Alors, j’avais mis en place plusieurs remèdes à la mélancolie. En résumé :

• Monter à Montmartre pour voir le coucher de soleil.

• Prendre des bains entourée de bougies.

• Écouter les podcasts de Charles Pépin.

Et puis un matin, alors que je me sentais franchement à côté de mes pompes, j’ai décidé d’enfiler cette jupe rose pour aller bosser.
Ce n’était pas trop le dress code, mais c’était ma façon à moi de rompre avec la morosité ambiante – un automne version couvre-feu-potentiel-confinement-deux.
« Quitte à ne bientôt plus pouvoir sortir, autant être bien sapée. »

Ça m’a donné le sourire et un peu d’élan. Ce n’était pas grand-chose, mais à ce moment-là, c’était déjà ça.
J'avais l'impression de me montrer telle que je me sentais : ni résignée, ni conformiste. Mais au contraire, avec panache et optimisme.

Et des moments comme ça, il y en a eu plein. De ma première paire de Dr Martens argentée au collège à mes montures XXL façon Nana Mouskouri quand ce n’était absolument pas la mode… 

Il y a une joie certaine à oser porter ce qui nous plaît. À se présenter au monde comme on le souhaite. Alors, quand j’ai décidé de créer une marque de vêtements, j’ai imaginé des pièces capables de nous faire passer du gris à la lumière. Des vêtements qui apportent de la joie et du baume au cœur.

Des sortes de pilules magiques, en fait.